Départs fracassants de la CGT et de Force ouvrière (FO), désaccords profonds sur les solutions à apporter, et un gouvernement en retrait : le « conclave » des retraites, voulu par François Bayrou pour « remettre en chantier » la très contestée réforme d'Élisabeth Borne qui doit aboutir en mai, semble au bord de l'échec.
Bertrand Martinot, économiste et ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy, décrypte les limites de ces négociations et les enjeux d'un dossier explosif.
Le Point : Pourquoi ces négociations entre partenaires sociaux sont-elles aussi chaotiques ?
Bertrand Martinot : C'est toujours bien de discuter, mais, en l'occurrence, ils n'ont pas la capacité de traiter pleinement le sujet. Les retraites représentent un quart de nos dépenses publiques. Je ne connais pas un seul pays qui renvoie à la négociation interprofessionnelle le sort de 25 % du total des dépenses publiques.
30 millions de Français vivent de l'argent public : une impasse politique ? Comme le gouvernement n'a pas de majorité, il a remis aux partenaires sociaux un sujet crucial puisqu'il mêle de manière inextricable la fiscalité, la trajectoire générale de nos finances publiques et la question des régimes de retraite du secteur public qu'ils ne peuvent pas traiter… C'est au gouvernement de gérer ce sujet globalement : c'est
... Source LePoint.fr
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